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La technologie nucléaire utilisée pour détecter des toxines dans les pistaches

Les pistaches peuvent contenir des aflatoxines cancérigènes et mortelles, mais une nouvelle technique nucléaire permet désormais de lutter contre ce fléau.

(Photo : Adobe Stock)

Les pistaches, qui étaient autrefois un mets principalement réservé à la royauté, peuvent contenir des aflatoxines cancérigènes et mortelles, mais une nouvelle technique nucléaire permet désormais de lutter contre ce fléau.  

La légende raconte que la reine de Saba, dont le royaume s’étendait du Yémen à l’éthiopie actuels, raffolait tant de pistaches qu’elle interdit aux citoyens ordinaires d’en cultiver et les réserva exclusivement à la cour royale. Dans les civilisations antiques, des Perses aux Grecs en passant par les Romains, ce fruit à coque était utilisé dans les plats, mais aussi pour ses diverses vertus médicinales, notamment en cas d’inflammation. Aujourd’hui, les pistaches sont plus prisées que jamais. Rien qu’en 2022, la production mondiale de pistaches a dépassé le million de tonnes, les principaux producteurs étant l’Iran, les états-Unis et la Türkiye.

L’augmentation de la demande va de pair avec la montée des inquiétudes quant à une substance toxique que l’on retrouve parfois dans les pistaches, à savoir les aflatoxines. 

Alors, comment faire pour continuer à se délecter de pistaches sans se soucier de la survenue de problèmes de santé inattendus ? C’est là que la technologie nucléaire entre en jeu.  

L’AIEA et ses partenaires ont mis au point une technique nucléaire innovante qui permet de détecter ces toxines de la manière la plus rapide, la moins co?teuse et la plus efficace qui soit, et de s’assurer que les consommateurs de pistaches n’aient rien à craindre.  Cette technique, utilisée depuis 2023, est à présent appliquée par un nombre croissant de pays dans le monde.  
 

Que sont les aflatoxines ?

Les aflatoxines sont des composés chimiques produits par des moisissures ou des champignons qui peuvent contaminer des cultures comme le ma?s ou les fruits à coque, notamment la pistache (l’une des denrées les plus touchées par les aflatoxines). Découvertes en 1960 après la mort de milliers de dindes nourries par des aliments contaminés au Royaume-Uni, ces toxines sont classées dans la catégorie des substances cancérigènes et ont été associées à un risque d’insuffisance hépatique ou d’apparition de tumeurs en cas d’exposition à long terme. Dans le cas d’aliments fortement contaminés, l’intoxication due aux aflatoxines peut être mortelle immédiatement ou peu après la consommation. 

Les pistaches sont protégées de la contamination externe par leur coque, mais celle-ci se fend pendant la maturation, ce qui les expose aux moisissures et aux insectes et augmente le risque de formation d’aflatoxines et de contamination. Les aflatoxines sont généralement invisibles à l’?il nu, mais les pistaches peuvent présenter des signes visibles de moisissure, notamment des lésions ou des taches noires ou grises et noires sur la coque ou l’amande. La contamination peut être aggravée après la récolte par de mauvaises conditions d’entreposage. Par conséquent, la concentration d’aflatoxines dans les aliments est strictement réglementée : elle ne peut pas dépasser dix microgrammes par kilogramme de pistaches, ce qui équivaut proportionnellement à environ un grain de sucre dans un sac de 100 kg. 

Les techniques classiques de détection des aflatoxines sont co?teuses : elles nécessitent du matériel onéreux, demandent beaucoup de temps et requièrent des techniciens hautement qualifiés, ce qui les rend moins adaptées à un usage sur le terrain et moins accessibles aux pays aux ressources limitées. Il s’agit là d’une lacune importante, en particulier lors de situations d’urgence en matière de sécurité sanitaire des aliments, où un dépistage rapide peut sauver des vies.  
 

Un laboratoire qui tient dans une bo?te

à Seibersdorf (Autriche), où se trouve le Laboratoire FAO/AIEA du contr?le et de la sécurité sanitaire des aliments, des experts sont parvenus à composer une bo?te à outils permettant la détection des aflatoxines dans les milieux à faibles ressources. La technique employée fait appel à des conducteurs électriques en céramique imprimés à l’encre à base de carbone qui contiennent un capteur permettant de détecter quatre types différents d’aflatoxines dans les pistaches. Une fois placé à l’intérieur d’un appareil appelé potentiostat, le capteur envoie un faible signal électrique en présence d’aflatoxines, lequel peut ensuite être enregistré à l’aide d’un téléphone portable. Cette technique permet de détecter des aflatoxines à des concentrations 150 fois inférieures à la limite autorisée, ce qui fait d’elle un outil prometteur pour le dépistage sur le terrain et une évaluation rapide des risques. La méthode a fait l’objet d’une validation croisée à l’aide de la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem utilisée comme technique de confirmation. 

? C’est plus rapide, moins onéreux, et il n’est pas nécessaire de faire appel à tout un laboratoire ?, souligne Christina Vlachou, cheffe du Laboratoire. ? Cela signifie qu’on peut s’en servir sur le terrain, même en situation d’urgence, et dans les pays qui en ont le plus besoin. ? 

Une employée du Laboratoire du contr?le et de la sécurité sanitaire des aliments utilise un capteur permettant de détecter des contaminants dans les aliments.

Une employée du Laboratoire du contr?le et de la sécurité sanitaire des aliments utilise un capteur permettant de détecter des contaminants dans les aliments. (Photo : B. Maestroni/IAEA).

La sécurité sanitaire des aliments et la sécurité alimentaire face aux changements climatiques

Les changements climatiques vont très probablement accélérer la prolifération des mycotoxines, telles que les aflatoxines, dans les denrées alimentaires et la contamination des aliments par les métaux lourds, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour la sécurité sanitaire des aliments et la santé publique dans les pays qui sont déjà frappés par l’insécurité alimentaire. 

à mesure que les systèmes alimentaires mondiaux se complexifient et que les risques climatiques s’intensifient, les pays auront besoin d’outils plus compacts, plus abordables et plus évolutifs, tels que les outils de ce genre, en particulier dans les régions où les techniques traditionnelles de détection en laboratoire sont inaccessibles.  

L’AIEA, par l’intermédiaire de son Centre mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture, mène des activités de recherche-développement en vue de mettre au point des outils nucléaires et complémentaires permettant de détecter les risques alimentaires qui menacent la sécurité alimentaire, le commerce et la santé publique.  

Dans le cadre de l’initiative Atoms4Food et en coopération avec la FAO, l’AIEA a mis au point des techniques à moindre co?t que l’on peut transporter facilement et qui permettent d’analyser rapidement un grand nombre d’échantillons, y compris des outils déployables sur le terrain, pour soutenir les interventions d’urgence en matière de sécurité sanitaire des aliments. 

à Seibersdorf, les experts de la sécurité sanitaire des aliments cherchent à présent à étendre ce type d’application à d’autres catégories de contaminants présents dans d’autres produits alimentaires en fonction des besoins des états Membres. En outre, le Laboratoire du contr?le et de la sécurité sanitaire des aliments a adapté la même plateforme de capteurs pour la détection de fumonisines (mycotoxines nocives associées à un risque de cancer et de malformations congénitales) dans le ma?s et les produits dérivés du ma?s, ainsi que de métaux toxiques comme le plomb dans les jus de fruits. La flexibilité qu’offre cette technique en fait un outil fort utile pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments. 

? L’AIEA s’efforce d’apporter des solutions résilientes et robustes aux parties prenantes de la sécurité sanitaire des aliments du monde entier afin de les aider à maintenir la sécurité sanitaire et l’hygiène aux niveaux requis pour éviter les maladies d’origine alimentaire ?, précise Christina Vlachou.